Sous le règne de Qianlong, qui collectionna plus d’un million d’objets d’art et d’antiquités, les ateliers impériaux fabriquèrent une grande variété de boîtes à trésors (baibao he) destinées à abriter les objets les plus précieux des collections de la cour impériale. Les artisans rivalisèrent de talent et d’habileté pour créer des boîtes dans des matériaux et des techniques toujours plus précieux.
L’iconographie de cette pièce est particulièrement auspicieuse et fait référence à la destination impériale de celle-ci. Le centre de la boîte est orné du caractère de longévité Shou stylisé. Ce décor fait écho au motif de pêches, également symbole de longévité, qui parsème la boîte. Le large motif de svastika bouddhique (wan) qui orne le dessus est un jeu d’homophonie avec le caractère « dix mille » ou « infinité » (wan 萬). L’association du caractère shou et du motif wan est un souhait de longévité réservé aux seuls empereurs et impératrices.
Les chauves-souris sont également un symbole de bon augure car il existe une homophonie entre chauve-souris (fu 蝠) et bénédiction (fu 福). Ce motif associé à celui des vagues souhaite au propriétaire de l’objet un « océan de bénédiction ».
Classics of the Forbidden City: The Imperial Packing Art of Qing Dynasty, Beijing, 2007, p. 162. (une boîte à trésors similaire en bois précieux sculpté)