Le pot, haut, de forme cylindrique avec la taille légèrement concave, reposant sur un court pied biseauté, le col court légèrement évasé. La base glaçurée portant la marque à la feuille d’armoise. L’ensemble du pot décoré de rinceaux fleuris et feuillagés peuplés d’oiseaux et de petits animaux. Au centre, un cartouche portant une inscription « DIAPR.SOL » surmonté d’une figure de chérubin, au revers un cartouche également surmonté d’un chérubin mais rempli de rinceaux floraux.
L’inscription « DIAPR.SOL » est l’abréviation latine de « Diaprunum solitivum », un électuaire purgatif à base de pulpe de prunes noires de Damas, employé dans la pharmacopée occidentale.
Cette forme de pot à pharmacie tire ses racines du Moyen-Orient et de la Perse, les premiers pots de ce type sont introduits en Italie au XIIIe siècle par des marchands hispano-mauresques. Ils étaient employés pour contenir des herbes, des épices ou des remèdes. Le présent modèle fait partie d’un ensemble d’albarelles, portant tous une inscription différente, dont on ne connaît que cinq exemplaires dans le monde. Le motif de chérubin permet une datation assez précise de notre pièce car il s’agit d‘un motif qui apparaît vers 1660 sur les albarelles anglais et se reste populaire jusque dans les années 1700.
SARGENT William R.Treasures of Chinese export Ceramics from the Peabody Essex Museum, n°33, p. 118-119 (une jarre similaire)
British Museum, Londres (1963,0422.6)
Virginia Museum of Fine Arts, Richmond
Victoria & Albert Museum, Londres
Thornhill Collection, North Staffordshire Polytechnic, Stoke-on-Trend
Peabody Essex Museum, Salem (E83995)